27 mai 2014
Présentation de 8 mouvements de base, au sabre.
(D’après un cours d’Eric D. [Roseau du Languedoc] et le vocabulaire de l’héraldique).
En termes d’héraldique européenne, les partitions simples de l’écu sont : coupé, parti, taillé, tranché.
1°) Le coupé est une ligne horizontale qui partage l’écu en deux parties, haute et basse.
C’est aussi le résultat de ce partage. Exemple : coupé d’argent et de gueules (c’est-à-dire : blanc en haut, rouge en bas). Tel est le drapeau de la Pologne.
2°) Le parti est une ligne verticale qui partage l’écu en deux parties, gauche (pour l’observateur) et droite (pour l’observateur). On dit dextre et senestre pour ne pas avoir à préciser de quel point de vue on se place. Par convention, la dextre d’un écu est la dextre de la personne qui le tient, c’est sa droite. La senestre de l’écu est la senestre de son porteur, c’est sa gauche. Pour qui regarde l’avers de l’écu, la dextre de celui-ci est donc à gauche et la senestre à droite. Le parti est une ligne verticale qui partage l’écu en deux parties, dextre et senestre. Exemple : parti d’argent et de sable (c’est-à-dire : blanc à gauche et noir à droite). Telles sont les armes de la ville de Metz.
3°) « Fendre le bois » et « l’envol du dragon » sont des mouvements du sabre au cours desquels la pointe du sabre dessinerait, sur l’écu de l’adversaire s’il en avait un, cette ligne qu’on appelle un parti. Du chef à la pointe (c’est-à-dire de haut en bas) pour « fendre le bois » et inversement (c’est-à-dire de bas en haut) pour « l’envol du dragon ».
4°) « Faucher l’herbe » et « suivre l’hirondelle » sont des mouvements du sabre au cours desquels la pointe du sabre dessinerait, sur l’écu de l’adversaire s’il en avait un, cette ligne qu’on appelle un coupé. Pour un droitier : de senestre à dextre pour « faucher l’herbe » et de dextre à senestre pour « suivre l’hirondelle ».
5°) Tailler et trancher sont des mouvements obliques.
6°) Pour un droitier, faire aller la pointe de l’épée ou du sabre, de gauche en bas à droite en haut, c’est « déployer l’étendard » et la pointe (ou plus exactement sa projection horizontale) parcourrait le champ de l’écu selon une ligne oblique appelée le taillé.
8°) Dans l’autre sens (i.e. de droite en haut à gauche en bas), c’est un tailler aussi mais les Vietnamiens disent trancher : « trancher le bambou ». Aïe ! On fera avec. Car comme dirait Béné : « on est au Roseau : on s’adapte, on s’adapte ! »
9°) De droite en bas à gauche en haut, que la main armée (la droite) soit en pronation ou qu’elle soit en supination, on dit « grimper à la lucarne ». La trajectoire de la pointe de l’épée ou du sabre sur le champ de l’écu (plus exactement la projection horizontale de celle-ci) parcourt la ligne oblique qui matérialise la partition de l’écu qui s’appelle un tranché.
10°) Dans l’autre sens, le tranché en descendant, c’est « arrêter le cheval ».
Et si vous faisiez des dessins pour vous en souvenir ?